Cette question est souvent posée puisque les développeurs travaillent plus que les managers. Beaucoup diront le contraire étant donné que le manager est le pilier du travail en amont. En fait, c’est l’aspect qualitatif qui fait que les managers sont mieux payés que les développeurs. Ces derniers étant payés pour l’aspect quantitatif. En voici les raisons.
Deux emplois totalement différents
Les managers sont rémunérés pour les aspects qualitatifs qu’ils apportent à l’entreprise, au travail en général. Ils doivent cerner les besoins du client, avoir une vision clairvoyante de la situation et même prendre des risques pour y arriver. Ils doivent ensuite préparer un projet qui répond à ces besoins, mais qui sera également facile à comprendre pour l’équipe de développeurs.
Puis, il y a les développeurs. Ils reçoivent un projet et sont appelés à le réaliser. Chaque tâche est déjà définie. Puis, en cas de problèmes, ils demandent des réajustements. Ils peuvent parfois tomber malades, être absents ou même incapables de réaliser telle ou telle tâche. Alors, ils demandent à leurs chefs de projet de leur arranger le coup ou de revoir le programme.
Ainsi, il s’agit de deux postes différents. On reproche toutefois aux gestionnaires de n’être que des superviseurs. Ils ne font que regarder si tout va bien et rapporter les incohérences ou les résultats en haut lieu. Cela est faux, ou à moitié faux.
Un travail de supervision ? Pas uniquement

Du travail de supervision, il y en a. Seulement, il n’y a pas que ça. Les responsables sont payés pour comprendre et identifier tous les besoins des clients. Ils doivent aussi comprendre et identifier les besoins des exécutants. L’équipe n’est pas composée que de développeurs, il y a d’autres intervenants. Ils doivent tous les gérer.
Le plus souvent, un manager est un ancien développeur. Cela n’est valable que s’il a des compétences managériales, chose rare. Il sait donc comment réaliser une tâche, combien de temps cela va prendre, quelles seront les difficultés apparentes et même se préparer pour un imprévu. Il doit trouver les solutions pour que tout le monde travaille correctement.
La question de risques arrive aussi, justement parce que des imprévus, ça arrive. Un développeur peut avoir utilisé un système de code différent que celui dans la charte du projet. Un autre peut avoir faussé un codage, donc il faut le refaire. En fait, il doit tout vérifier. De même pour le budget et le matériel, il doit s’assurer que personne ne manque de rien, que les équipements sont complets et fonctionnels, etc.
Tout ce que les développeurs ne savent pas
Les développeurs ne considèrent pas les réunions d’affaires comme du travail, pas totalement. Ils pensent que c’est trop théorique ou que cela n’apporte rien de concret au développement web. D’une certaine manière, ils ont raison. Pourtant, ils ont également tort. Imaginez des enfants dans une classe sans professeurs, puis des professeurs sans la direction, la direction sans les autorités, etc.
Si toutes les entreprises organisent des réunions, c’est justement parce qu’elles ont une place importante dans l’organisation du travail. Elles ne sont pas de vulgaires pertes de temps, mais bien une activité intégrée dans un système de tâches. Les managers doivent se réunir pour monter le projet et le préparer dans les moindres détails. Tout le monde, les développeurs y compris, est ensuite tenu de le mettre sur pied, de tout faire pour que les objectifs soient atteints.
Aussi, les développeurs oublient souvent qu’ils sont des projets bien définis entre les mains. Ils exécutent un plan déjà bien établi, détaillé avec des activités à faire. Ils exécutent ce qui a été décidé en aval lors des réunions. Ces réunions qui ont permis de déterminer les tâches urgentes, les besoins préliminaires à l’exécution du travail, etc.
Deux emplois qui se complètent

Il convient de rappeler que le travail de management est totalement différent du travail de développement. Les deux sont pourtant des postes techniques à fort potentiel. Pourtant, c’est ce rapport de force qui pose problème. Où se situe la source du conflit alors ? C’est simple, il y a deux rôles différents qui ne peuvent se mélanger. Il faut donc deux personnes ou deux organes totalement distincts.
Les compétences requises sont également différentes. Les chefs de projet gèrent et dirigent. Les développeurs exécutent. Voilà pourquoi un développeur est souvent incapable de gérer. Il n’a pas les capacités nécessaires pour gérer d’autres personnes ou pour monter des projets. C’est un coup dur pour beaucoup que d’entendre cela, mais c’est la vérité.
Beaucoup de développeurs ont, par exemple, choisi de travailler en freelance. Après quelques années, ils préfèrent reprendre le travail de bureau parce qu’ils sont incapables de manager. Cela est si difficile à comprendre ? Non, ce sont deux emplois différents. L’un n’est pas forcément plus important que l’autre puisqu’ils se complètent finalement.
Les autres explications logiques
Si le manager est payé plus que le développeur, c’est parce que sa charge de travail est plus importante. L’intellect étant beaucoup plus sollicité qu’il y paraît, et que l’organisation est une tâche encore plus difficile que l’exécution. La difficulté tient au fait que le travail de fond est plus sérieux, mais non pas parce qu’il est plus volumineux ou plus important. Rappelons-le.
Souvent, un manager est devenu chef de projet parce qu’il a reçu une ou plusieurs promotions à la suite. Il a commencé en tant que dev junior, par exemple. Il a mûri et a rassemblé suffisamment d’expérience pour monter en grade. Il peut également avoir été recruté pour un poste de développeur expert parce qu’il a le profil recherché. Puis, au fil des mois ou des années, il a été promu. Ainsi, il devient un supérieur hiérarchique. C’est même très courant.
Dans la logique des choses donc, il est évident que sa rémunération soit plus importante. Il peut également être un simple manager. Toutefois, il possède des atouts qui lui permettent d’être un manager même s’il n’est pas un développeur de métier. Peut-être qu’il a un diplôme, mais il est sûr que ses compétences managériales valent leur salaire.